Infiltration foraminale lombaire

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Medecin ou infirmière et son patient avec un dossier médical Getty Images / Thomas Northcut

Les infiltrations sont des injections de substance anti-inflammatoire à base de cortisone ou d’acide hyaluronique destinées à soulager des douleurs rhumatismales. De façon plus précise, on parle d’infiltration foraminale lombaire lorsque l’injection est réalisée au niveau des vertèbres lombaires, à proximité des nerfs responsables de la douleur. Découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur l’infiltration foraminale lombaire dans notre article.

Infiltration foraminale lombaire : définition

L’infiltration foraminale lombaire est un acte médical consistant à injecter un médicament anti-inflammatoire à base de cortisone (corticoïde retard) au niveau des nerfs qui émergent de la colonne lombaire (dans le bas du dos). L’injection est réalisée dans le canal intervertébral, précisément dans la zone où se situe le nerf que l’on souhaite calmer. Cela permet de limiter la diffusion du produit dans l’ensemble de l’organisme et d’agir directement sur la zone sensible.

L’infiltration de cortisone est dite foraminale car elle est réalisée à proximité de la racine nerveuse dans son passage dans le foramen intervertébral (trou situé sur les côtés des vertèbres et par lequel passent les nerfs issus de la moelle épinière).

Les infiltrations foraminales lombaires sont destinées à soulager les sciatalgies et les lombalgies liées à une irritation des nerfs au niveau des vertèbres lombaires, y compris en cas de hernie discale. Ces infiltrations sont pratiquées pour calmer les douleurs persistantes qui ne parviennent pas à être soulagées par des médicaments par voie orale conventionnels.

Déroulement d’une infiltration foraminale lombaire

Les infiltrations foraminales lombaires sont réalisées dans un service de radiologie car le geste du médecin doit être radioguidé (par radiographie, échographie ou scanner). En contrôlant le point d’entrée et la progression de l’aiguille, le praticien injectera le produit avec précision, exactement dans la zone voulue.

Concrètement, le patient est allongé en procubitus (sur le ventre) avec un coussin sous le ventre ou parfois sur le côté. La peau, au niveau lombaire, est soigneusement lavée à la bétadine® puis désinfectée. On réalise ensuite une anesthésie locale jusqu’à insensibiliser la zone à traiter (la piqûre est équivalente à celle pratiquée lors d’une prise de sang).

Une seconde aiguille est ensuite placée à proximité immédiate du nerf sous contrôle radio : l’aiguille progresse jusqu’au contact osseux avec la vertèbre puis elle est retirée de quelques millimètres avant d’injecter une petite quantité de produit de contraste. Cela permet de s’assurer du bon positionnement de la pointe de l’aiguille. Si elle est correctement placée, on injecte le médicament à base de cortisone.

En tout, cet acte médical ne dure que deux minutes.

Bon à savoir : il n’est pas nécessaire d’être à jeun ni même d’arrêter ses traitements (sauf indications contraires).

Efficacité des infiltrations foraminales lombaires

Les infiltrations foraminales lombaires sont généralement efficaces pour diminuer les douleurs. Toutefois, les résultats et leur efficacité sont variables d’une personne à l’autre.

En temps normal, l’efficacité de l’infiltration lombaire est optimisée si le patient reste allongé le jour de l’intervention et, dans l’idéal, le lendemain. L’amélioration est ressentie environ 48 heures après l’infiltration.

Infiltrations foraminales lombaires : quels risques ?

Comme n’importe quelle autre intervention, les infiltrations foraminales lombaires comportent quelques risques. Même si toutes les précautions sont prises et que les risques sont faibles, il est possible qu’une infection ait lieu au niveau du point de ponction (1 cas sur 70 000 environ). Si cela arrive, elle se traduira par de la fièvre ou d’importantes douleurs et il est dans ce cas nécessaire de contacter aussitôt le médecin ou le centre dans lequel l’infiltration a été réalisée.

Il arrive aussi que surviennent quelques complications bénignes telles que des maux de tête, une augmentation momentanée des douleurs lombaires ou de la sciatique, voire un malaise vagal. Tous ces troubles disparaissent dans les 24 à 48 heures.

De façon tout à fait exceptionnelle, une paraplégie peut survenir suite à la lésion d’une artère irriguant la moelle épinière, en particulier chez des patients ayant déjà été opérés.

Bon à savoir : les effets secondaires généraux de la cortisone et des traitements corticoïdes (troubles endocriniens et digestifs, fragilisation osseuse ou ostéoporose) ne concernent pas les infiltrations car le produit ne concerne que l’articulation et à des doses minimes.

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