
Le rachis lombaire désigne la partie inférieure de la colonne vertébrale. Cette zone est souvent sujette à diverses pathologies et douleurs en raison de sa courbure et des contraintes qu’elle subit. Découvrez dans cet article tout ce qu’il y a à savoir sur le rachis lombaire et sur les pathologies qui peuvent l’affecter.
Anatomie du rachis lombaire
Le rachis est le terme anatomique utilisé pour désigner la colonne vertébrale.
La partie lombaire est celle qui est comprise entre :
- les vertèbres dorsales au dessus ;
- le sacrum (os central du bassin) en dessous.
Les vertèbres lombaires qui constituent le rachis lombaire se distinguent des vertèbres dorsales et cervicales par plusieurs caractéristiques qui lui sont propres.
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Vertèbres dorsales |
Vertèbres lombaires |
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Taille et structure |
12 vertèbres dorsales (D1 à D12) :
Le processus épineux est la seule partie des vertèbres visible et palpable sous la peau. |
5 vertèbres lombaires (L1 à L5) :
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Courbure |
Vers l’avant (convexe vers l’arrière) : cyphose dorsale. |
Vers l’arrière (concave vers l’arrière) : lordose lombaire. |
Articulations |
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Entre elles via les disques intervertébraux ainsi que :
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Rôle |
Protection :
Mouvements limités notamment en raison de la présence des côtes. |
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Pathologies courantes du rachis lombaire
Le rachis lombaire supporte tout le poids du haut du corps. C’est donc une région à la fois solide mais qui est aussi soumise à de fortes contraintes mécaniques.
Ainsi, plusieurs pathologies liées à cette situation particulière sont fréquentes au niveau de la colonne lombaire.
Bon à savoir : on distingue les douleurs mécaniques qui sont dues à des mouvements excessifs ou à des sollicitations musculaires et les douleurs inflammatoires qui se manifestent essentiellement la nuit et qui ne sont pas soulagées au repos.
Lumbago
Le lumbago est une des douleurs lombaires (lombalgie) parmi les plus fréquentes. Il est dû à une contracture musculaire des muscles para-vertébraux (situés de part et d’autres des vertèbres) dans la zone lombaire.
Cette tension musculaire peut comprimer le plus gros nerf de la zone : le nerf sciatique.
Muscler son dos peut être une bonne solution pour éviter la récidive de ce type de douleurs.
Sciatique
La sciatique est également une douleur très fréquente. Comme nous venons de le voir, elle peut être due à la compression du nerf sciatique (qui émerge entre les vertèbres L4, L5 et S1) par des muscles. La douleur irradie depuis le bas du dos et la fesse jusque dans la face postérieure de la cuisse et de la jambe voire jusqu’au pied (bord latéral et 5ème orteil).
En revanche, la sciatique peut également avoir des origines plus problématiques. Elle peut notamment être provoquée par une hernie discale survenant entre L4 et L5 ou entre L5 et S1.
Plus rarement, l’irritation du nerf sciatique peut être causée par une compression osseuse suite à une tumeur ou à une fracture.
Arthrose lombaire
L’arthrose lombaire est extrêmement fréquente, notamment chez les personnes de plus de 50 ans. Néanmoins, elle n’entraîne pas toujours des symptômes.
On observe principalement des douleurs lorsque l’arthrose lombaire a progressé et qu’elle comprime les nerfs. Elle est alors souvent responsable d’une sciatique.
Néanmoins, les affections graves nécessitant une intervention chirurgicale restent relativement rares.
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Hernie discale
Une hernie discale est une saillie du disque intervertébral en dehors de son emplacement normal. Elle est généralement due au port d’une charge trop lourde.
La hernie discale est responsable d'une douleur aiguë au niveau du dos et d'une limitation des mouvements.
Bon à savoir b les hernies discales sont plus fréquentes au niveau des lordoses (rachis lombaire en particulier et rachis cervical) qu’au niveau des cyphoses (rachis dorsal).
Spondylarthrite ankylosante
La spondylarthrite ankylosante (SPA) est une arthrite qui concerne essentiellement les jeunes adultes et surtout les hommes.
Les douleurs et l’enraidissement qu’elle provoque débutent au niveau du bassin puis remontent progressivement, au fil des mois et des années, dans la colonne vertébrale en touchant le rachis lombaire puis dorsal et enfin les cervicales.
Au niveau du rachis lombaire, la SPA provoque une disparition de la lordose lombaire.
Spondylolisthésis
Un spondylolisthésis est un glissement d’une vertèbre lombaire (généralement L4 ou L5) vers l’avant en raison :
- d’un défaut d’ossification ;
- d’une détérioration du disque intervertébral (ce qui s’observe en cas d’arthrose) ;
- d’une fracture (plus rare).
Le spondylolisthésis n’entraîne pas nécessairement de symptômes mais si c’est le cas ce seront essentiellement des douleurs lombaires et des douleurs semblables à celles ressenties en cas de sciatique.
Canal lombaire étroit
Le canal lombaire étroit est un rétrécissement du canal lombaire (à cause d’une hernie, d’une fracture, etc.) dans lequel se trouvent les racines nerveuses destinées à innerver les membres inférieurs.
Ces nerfs sont donc comprimés, ce qui engendre des douleurs lombaires, des sciatiques chroniques et parfois même d’importants troubles neurologiques.
Spina bifida
La spina bifida est une malformation congénitale (1 cas sur 2 000) qui atteint la colonne vertébrale et essentiellement les vertèbres lombaires et le sacrum. Cette anomalie survient en début de grossesse, le tube neural du fœtus ne se refermant pas comme il le devrait. Il laisse une ouverture au niveau de la colonne vertébrale qui protège donc moins efficacement la moelle épinière.
Les spina bifida occulta et les méningocèles n’entraînent aucun symptôme. En revanche, les myéloméningocèles, plus graves, se traduisent par divers troubles neurologiques tels que des incontinences et des troubles moteurs, sensitifs et vasculaires.
Colique néphrétique
Quoique sans rapport direct avec le rachis lombaire, la colique néphrétique est ressentie au niveau de la région lombaire. Il s’agit d’une obstruction des voies urinaires par un calcul rénal ou, plus rarement, par une tumeur cancéreuse.
Elle se traduit par une violente douleur unilatérale (d’un seul côté) qui irradie dans le bas du ventre puis vers l’aine et les organes génitaux.
Pathologies du rachis : prise en charge
Médicaments
Pour les douleurs aiguës, des traitements médicamenteux (antalgiques, myorelaxants, anti-inflammatoires [AINS], voire infiltrations de corticoïdes) peuvent être prescrits.
Dans le cadre de la spondylarthrite ankylosante (SPA) le traitement symptomatique à base d'AINS peut être complété par :
- des antirhumatismaux modificateurs de la maladie synthétiques conventionnels mais seulement chez les patients présentant des manifestations périphériques ou extra-articulaires ou dans les structures ne disposant que de faibles ressources ;
- des antirhumatismaux modificateurs de la maladie biologiques (biothérapie) chez les patients atteints d’une maladie active dont le traitement par deux AINS différents a échoué ;
- des anti-TNF alpha, notamment chez les patients présentant des troubles allant au-delà de l’arthrite et de l’enthésite, comme une maladie entérique inflammatoire concomitante, une uvéite antérieure récidivante et un psoriasis (paradoxalement, une étude montre que les anti-TNF alpha entraîneraient plus de risques de développer une maladie de Crohn et une rectocolite hémorragique qui sont justement des maladies entériques inflammatoires (MICI) !) ;
- un traitement par sécukinumab (anticorps monoclonal) chez les adultes atteints d’une SPA axiale active persistante malgré un traitement par anti-TNF bien mené pendant au moins trois mois.
Source : publication de la Ligue Asie-Pacifique des associations de rhumatologie (Asia‐Pacific League of Associations for Rheumatology) dans la revue International Journal of Rheumatic Diseases.
Les remèdes homéopathiques se révèlent également très efficaces s’ils sont pris à bon escient.
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Approches alternatives
Les pathologies communes comme les douleurs lombaires ou les sciatiques seront très efficacement soulagées et même corrigées durablement avec des approches telles que l’ostéopathie, la chiropratique ou l’acupuncture.
Décodage biologique (biodécodage)
Comme n’importe quelle autre pathologie chronique, des douleurs au rachis lombaire peuvent traduire un conflit émotionnel.
En cas de douleurs chroniques on s’orientera vers un conflit de dévalorisation en relation avec :
- un « collatéral » : frère, sœur, cousin, voisin, collègue de travail, etc.
- une notion d’ordre sexuel en cas de douleur L5/S1 (c’est la zone qui est mobile au cours de l’acte).
Chirurgie
Les affections graves du rachis lombaire (hernie, spondylolisthésis, canal lombaire étroit, etc.) peuvent être traitées chirurgicalement avec des techniques plus ou moins invasives.