Les maux de dos sont très difficiles à vivre au quotidien... Ils peuvent s'exprimer de différentes manières. Parmi ceux-ci, découvrons les symptômes et les causes des lombosciatalgies, et passons-les en revue les situations qui doivent amener à consulter en urgence.
Symptômes de la lombosciatalgie
La lombosciatalgie correspond à une douleur se manifestant tout au long du nerf sciatique, qui prend naissance le long des vertèbres lombo-sacrées, descend le long de la cuisse jusqu'au genou, où il se divise en deux nerfs descendants pour gagner le pied.
La douleur se manifeste au bas du dos et se propage vers la fesse, pour atteindre la jambe jusqu'au pied. Elle s'intensifie en cas de toux, d'éternuement ou d'efforts. Elle peut être associée à d'autres types de manifestations :
- des sensations de picotements ou de fourmillements, de décharges électriques ;
- une perte partielle des capacités motrices d'un ou de plusieurs muscles.
Pour poser le diagnostic, le médecin recherche le signe de Lasègue chez son patient :
- Celui-ci est allongé sur le dos, et doit remonter sa jambe tendue.
- Ce mouvement va provoquer la douleur, et limiter sa capacité à accomplir le mouvement, ce qui est caractéristique de la lombosciatalgie.
Grâce à des examens complémentaires - radiographie, scanner ou IRM - la cause de l'affection pourra être précisée.
Causes
Les lombosciatalgies peuvent apparaître dans différentes contextes, notamment en cas :
- de hernie discale au niveau lombaire, qui vient comprimer l'une des racines du nerf sciatique ; elle est provoquée par l'usure du disque qui sépare deux vertèbres : sa partie périphérique se fissure, laissant ressortir en partie son noyaux gélatineux. (c'est la cause la plus fréquente) ;
- d'arthrose ;
- de canal lombaire étroit : le sillon situé à l'intérieur des vertèbres lombaire est trop fin, ce qui comprime les nerfs ;
- de développement d'une tumeur ;
- d'infection.
Traitements de la lombosciatalgie
Pour soulager ces douleurs, différents traitements sont disponibles :
- des antalgiques qui combattent la douleur (paracétamol, médicaments opioïdes...) ;
- des anti-inflammatoires (AINS notamment) ;
- des myorelaxants, destinés à détendre les muscles ;
- des injections locales de corticoïdes...
À noter : depuis janvier 2020, afin de sécuriser l'usage des AINS (ibuprofène et aspirine) et du paracétamol (disponibles sans ordonnance), ces médicaments ne sont plus accessibles en libre accès dans les pharmacies mais placés derrière les comptoirs des pharmaciens. Par ailleurs, ils sont déconseillés en cas d'arthrose car ils augmenteraient de 41 % le risque de développer une maladie cardiovasculaire, de 56 % le risque de cardiopathie ischémique et de 64 % celui d'AVC. En cas d'arthrose il est donc fortement recommandé de privilégier les traitements de durée brève et uniquement lorsque les symptômes sont trop invalidants.
Une intervention chirurgicale visant à libérer les racines nerveuses comprimées est parfois indispensable. Sous anesthésie générale, la hernie discale, lorsqu'elle est en cause, est retirée. Cette opération est souvent réalisée en ambulatoire : le patient entre le matin à l'hôpital et ressort dans la journée.
Lombosciatalgie et situations d'urgence
Trois types particuliers de lombosciatalgies sont à prendre en charge en urgence, de manière chirurgicale. Il s'agit :
- De la lombosciatalgie hyperalgique : elle se caractérise par une douleur particulièrement vive, qui ne cède pas malgré la prise des médicaments antalgiques les plus puissants. La personne touchée ne peut plus mener à bien ses activités et reste alitée.
- De la lombosciatalgie paralysante : la compression du nerf va entraîner une paralysie d'un ou plusieurs muscles, rendant certains mouvements impossibles. Si la situation n'est pas prise en charge dans les plus brefs délais, cette paralysie peut être permanente.
- Le syndrome de la queue de cheval : en cas de compression des racines nerveuses situées sous la deuxième vertèbres lombaires, des symptômes très spécifiques peuvent se manifester : douleurs, fourmillements, paralysie partielle des muscles et problème pour contrôler les sphincters.